Gardons-nous le même métier toute notre vie comme nos parents ou grands-parents autrefois ?
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La reconversion professionnelle n’est plus un tabou pour les salariés
Plus d’un salarié sur deux a changé d’orientation dans sa vie professionnelle, selon un sondage Ipsos-Afpa.
Passer toute sa vie dans le même emploi, les salariés du privé savent depuis longtemps que c’est fini. Désormais, ils savent aussi qu’ils devront probablement non seulement changer d’employeur mais aussi de métier ou de secteur. C’est ce qui ressort d’un sondage Ipsos pour l’Association pour la formation professionnelle des adultes (Afpa) publié aujourd’hui.
Selon cette enquête, parmi les personnes ayant déjà changé d’activité au cours de leur carrière, 56 % ont déjà changé d’orientation professionnelle, c’est-à-dire de métier ou de secteur (dans un cas sur deux par choix et dans un cas sur quatre après un licenciement). 71 % d’entre eux le voient positivement, parlant de « nouveau départ ». Cette partie de la population salariée a donc parfaitement conscience de l’importance de la mobilité professionnelle dans le monde du travail aujourd’hui.
Ce n’est pas la seule. Le sondage montre en effet que 82 % de ceux qui n’ont pas changé d’orientation professionnelle au cours de leur vie et n’envisagent pas de le faire dans les prochains mois pourraient « envisager une reconversion « s’ils devaient être licenciés. « Cela tord le cou à l’idée reçue selon laquelle les Français ne veulent pas bouger; c’est une bonne nouvelle sur leur état d’esprit », se félicite Yves Barou, le président de l’Afpa.
La crise n’explique pas tout. Certes, 63 % des personnes n’ayant jamais changé d’orientation professionnelle évoquent l’arrivée de la crise dans leur secteur ou entreprise comme motif qui pourrait justifier une reconversion. Mais près de 60 % parlent d’ « envie de changement », de l’impossibilité d’évoluer professionnellement, de raisons familiales ou géographiques, ou encore de la « révélation du métier » pour lequel ils seraient faits.
Mais entre se dire prêt à changer de secteur ou de métier et le faire, il y a un grand pas. Et lorsqu’on les interroge sur la démarche même de reconversion, les Français sont assez critiques : 34 % de ceux qui se sont reconvertis déplorent le « manque d’information et d’aide en matière d’orientation », 31 % un « manque de soutien en matière de formation », 24 % « la complexité des démarches » et 17 % le « financement du projet « de formation.
Enfin, un élément remplit d’aise Yves Barou : trois quarts des personnes interrogées déclarent qu’elles feraient confiance à l’Afpa dans le cadre d’une reconversion.
D’après Leila de Comarmond, Les Echos, 19/11/2012 https://www.lesechos.fr/19/11/2012/LesEchos/21315-008-ECH_la-reconversion-professionnelle-n-est-plus-un-tabou-pour-les-salaries.htm